Le marché a lieu tous les lundis de 8h30 à 12h30 sur la Grand place en face de la mairie.
Depuis mars 2022, un nouveau marché se tient chaque vendredi de 16h à 20h sur le parvis de l'église de sainte Marguerite : fruits et légumes, saucissons, olives et tapenades, huîtres fraîches, vêtements ... vous y attendent !
St Chrysole
Le territoire de Comines était occupé déjà au temps de l’invasion romaine. Vers 275, Saint Chrysole y fonda l’une despremières communautés chrétiennes des Pays-Bas. Martyrisé à Verlinghem, en 303, il vint mourir à Comines, au lieu où il avait érigé un autel à l’invocation de Saint Pierre. En 656, ses restes furent exhumés par Saint Eloi, et son culte, célébré le 7 février, officiellement autorisé.
Philippe De Commynes (1445-1511)
Célèbre historien, chroniqueur et diplomate élevé à la cour des Ducs de Bourgogne, conseiller de Charles le Téméraire et de trois rois de France (Louis XI, Charles VIII et Louis XII), il est aussi l’auteur de célèbres Mémoires.Jean Despautère (env. 1460-1520)
Célèbre professeur et grammairien flamand de langue latineGeorges De Hallewyn (1470-1536)
Humaniste distingué, ami d’Erasme et de Thomas Moore, auteur d’ouvrages savants, protecteur des lettres, qui fit venir à Comines Jean Taccoen de Zillebeke (1531), grand voyageur qui laissa le récit détaillé de ses voyages en Italie, à Jérusalem, à Saint Jacques de Compostelle. Il créa une riche bibliothèque dans le château de Comines..Augier De Busbecque (1522-1592)
Né à Comines, diplomate réputé auprès de la Cour Ottomane et de Soliman le Magnifique, il a été l’instigateur d’un pacte de non-agression. Auteur de nombre de lettres et mémoires en latin, savant naturaliste, il est également l’importateur de la tulipe, du lilas et du marronnier d’Inde jusqu’alors inconnus en France.Soeur Augustine Devos (1803-1860)
Native de Comines, la Supérieure Générale des Filles de la Charité de Saint Vincent de Paul a fondé en 1856 la Maison des Sœurs Françaises à Madrid.Charles De Groux (1825-1870)
Artiste peintre de talent qui s’attacha à reproduire dans ses tableaux les misères sociales et mœurs du siècle, il fut reconnu par les Romantiques Parisiens (dont Van Gogh), même s’il fit essentiellement carrière en Belgique. En 1850, il obtint le Prix de Rome à l’Académie de Bruxelles.Monseigneur Charles Lecomte (1867-1934)
Intronisé en 1921 évêque d’Amiens, il se définissait lui-même « évêque des ruines » dans ce diocèse dévasté par la guerre. Il ne manqua pas une occasion de revenir dans sa paroisse en reconstruction. A sa mort, on peut dire qu’il fut « l’évêque au monde qui a béni le plus grand nombre d’églises et de cloches ».Edmond Decottignies (1893-1963)
Il fit ses premières armes dans la salle d’entraînement de la rue d’Hurlupin, puis fut sacré Champion d’Haltérophilie en 1924 lors des Jeux Olympiques de Paris, puis devint l’entraîneur du Club Cominois d’Haltérophilie.Désiré Ducarin (1859-1918)
Il était le fils du maréchal ferrant de Sainte Marguerite, qui soignait également les bêtes. Il voulut devenir vétérinaire. Il fit de brillantes études à l'école des vétérinaires de Maison Alfort. Il pratiqua ce métier plusieurs années. Un proche lui conseilla de se lancer dans le textile, ce qu'il fit. Il monta une petite usine qui se développa. Il voulut alors se lancer dans la politique. Des différends à ce niveau avec des industriels des rubaneries de Comines, le poussa à leur faire concurrence en créant sa propre rubanerie. Il devint Maire en 1904 (jusqu'en 1918). Il commença par faire de nombreuses transformations sociales dans son usine, qui devint la 3ème rubanerie de la ville. Puis il voulut changer Comines qui lui doit entre autres : * la goutte de lait : c'était une distribution gratuite de lait et d'œufs pour les nourrissons, * la construction d'une maternité, d'un orphelinat, d'un hôpital, * la création du jardin public, * la création d'un abattoir, * la création de la piscine municipale.André Schoonheere (1921-1998)
Né en 1921, il est très tôt attiré par l’enseignement. A 19 ans, il inaugure sa carrière au cours complémentaire de Comines dispensant des leçons de langue et de lettres. Passionné de littérature et d’Histoire, il lit avec attention les ouvrages des abbés Messiaen et Dervaux, premiers historiens de Comines.Sa curiosité intellectuelle le pousse à fouiller dans le passé, son envie d’enseigner à transmettre ses connaissances. Grâce à ses nombreuses publications de « l’Histoire du Vieux Comines » à « Comines de siècle en siècle », il nous a montré toute la richesse de notre passé. Membre actif de la Société d’Histoire de Comines-Warneton, Vice Président du Comité de la Fête des Louches, Secrétaire puis Président d’Honneur de l’association « les Amis de Comines », il a consacré sa vie à rendre l’Histoire accessible à tous.
Egalement poète et dessinateur, son talent s’exprime notamment dans la création d’affiches de la Fête des Louches et dans la réalisation des maquettes sur cartons des vitraux de l'hôtel de Ville qui éclairent le grand escalier d'honneur. Médaillé par la Ville de Comines France et Belgique, Chevaliers des Palmes Académiques, membre de la Commission Historique, André SCHOONHEERE a ainsi été reconnu officiellement comme un homme remarquable. La Ville a choisi de donner son nom à la maison du patrimoine. Egalement un personnage marquant pour la Ville de Comines.
Maurice Schumann (1911-1998)
Né le 10 avril 1911 à Paris. Il étudie aux lycées Janson de Sailly et Henri IV puis à la faculté de lettres.Journaliste avant-guerre lorsqu'il entendit l'appel de De Gaulle, Maurice Schumann choisit de partir à Londres. Ayant une voix qui passait très bien à la radio, il s’attacha à soutenir le moral des Français. Après-guerre, il devint capitaine. Il était alors Officier de Légion avec les Anglais.
Très populaire, il entreprit de faire de la politique. Il fut Sénateur du Nord, Conseiller régional Nord Pas-de-Calais. Ministre des Affaires Etrangères, il fut en même temps conseiller municipal à Comines de 1971 à 1977. Il fut membre de l'association des Amis de Comines. Il est élu à l’Académie française, le 7 mars 1974, au fauteuil de Wladimir d’Ormesson (13e fauteuil).
Il est mort le 9 février 1998 à Paris.
Les Louches
Origine de la Fête
A Comines, chaque année le second dimanche d'octobre, des louches en bois sont jetées du haut de l'hôtel de ville. Cette fête est l'écho d'une très ancienne légende locale.
On raconte en effet qu'un seigneur fut emprisonné dans une haute tour de son château. Sa famille le recherchait en vain. Il eut alors l'idée de jeter sa cuiller frappée des armes de la famille depuis son cachot. Le siège fut mis devant la tour et le prisonnier fut délivré. Pour commémorer cet événement, Comines a gardé l'usage de jeter des louches à l'occasion du franc-marché suivant la fête de Saint-Denis.
D'autres interprétations historiques précisent que cette coutume date de Jean Ier de la Clyte. Prisonnier des Anglais à l'issue de la bataille d'Azincourt en 1415, il fut délivré moyennant une forte rançon payée par les citoyens de Comines. Pour les remercier, son fils Jean II demanda et obtint en 1456 de Philippe le Bon le privilège de commercer librement le jour de Saint-Denis, date de la Franche-Foire. Quant au jet des louches, il aurait eu une origine commerciale : pour ouvrir la Franche Foire, les camelots lançaient quelques poignées de cuillers, espérant attirer les badauds.
La tradition du jet de louches est donc un fait inscrit de longue date qui avait lieu par intermittence. Mais ce n’est qu’en 1884 qu’est créé le comité de la Fête des Louches.
Déroulement
La Fête est marquée par 3 jours de festivités chaque deuxième weekend d’octobre. Le dimanche la fête des Louches est à son apogée avec un imposant cortège en tableaux illustrant les légendes et l’histoire de la ville accompagné du défilé des géants ; puis s’abat une pluie de louches en bois sur la foule au pied de l’hôtel de ville et de son beffroi qui rappelle les traditionnels jets d’objets depuis les hôtels de ville et les beffrois de nombreuses villes de la région.
Enfin le lundi, un franc-marché commémore la franche foire médiévale qui avait été instaurée en 1456 par Philippe Le Bon
Le costume de la Confrérie de la Franche Louche
La Confrérie de la Franche Louche a pour mission de perpétuer la tradition cominoise.
Les membres arbore le costume médiéval : inspiré du XVème siècle, il reprend les armoiries de la Clyte (les couleurs rouge et or, le chevron, les coquilles St Jacques du collier) et le blason de Comines sur la manche gauche.
L'emblème de la confrérie figurant sur la bannière et sur le médaillon des dignitaires est le phénix sur bûcher des louches symbolisant la perpétuelle renaissance d'une fête traditionnelle plus de cinq fois séculaire.
La bannière
En général portée par le héraut à cheval, elle reprend, sur fond de croix de Saint André des ducs de Bourgogne, le blason de la famille de la Clyte, les armoiries de Comines (clefs et quintefeuilles), de la châtellenie de Lille (fleur de Lys), du royaume de France (fleurs de Lys) puis le château aujourd'hui disparu, et enfin les armoiries de la Flandre(le lion), de la châtellenie d'Ypres (Croix) et du Ferrain (botte de blé).
Pour aller plus loin...
Visitez le site officiel de la fête des Louches : www.fete-des-louches.com
La Rubanerie
Comines a été vouée au textile dès ses origines ; jusqu’au XIVème siècle, l'industrie drapière y est très développée. En 1456, une franche foire est accordée par le Duc Philippe le Bon pour relancer la draperie, en crise, et encourager les habitants de Comines qui ont subi plusieurs incendies désastreux.
Jusqu’au XIVème siècle, l'industrie drapière est très développée. Mais les guerres aux XVIe et XVIIème siècles entre le royaume de France et l'Espagne dominant alors les Pays-Bas, ont ruiné cette région. A l'origine du retour à la prospérité de la cité, on découvre un homme : Philippe Hovyn, marchand de lin d'Ypres, originaire de Menin, qui crée la première manufacture de Rubans à Comines en 1719. A cause des barrières douanières qui pénalisaient les manufacturiers flamands, ce marchand transporta à cette époque toute son activité en France.
Avant la Révolution, la fabrication de rubans s'apparentait encore en partie à de l’artisanat à domicile. Des paysans-tisserands possédaient un métier sur lequel toute la famille s'activait dont les enfants surnommés les « Marmousets ». Le XIXème siècle voit l’arrivée des premières usines. A partir de 1870, avec l'avènement des machines à vapeur, les manufactures prennent le relais des métiers à la main qui ne produisaient en moyenne que 3,5 mètres à l’heure. Les nouvelles machines sont forcément beaucoup plus productives. En 1900, la commune compte 3500 métiers qui produisent 400 millions de mètres de ruban. Comines s'impose comme la capitale mondiale du ruban utilitaire. L'activité connaît une période florissante jusque 1914.
Durant la guerre, les usines sont pillées par l'occupant ou détruites par les combats. Après guerre, la rubanerie est relancée avec des métiers allemands et grâce aux subventions allouées suite aux dommages de guerre. Mais un certain nombre d’usines ne seront pas reconstruites ou changeront de localisation dans la Vallée de la Lys. La relance sera difficile.
A partir des années 1970, le métier connaît une crise durable, due évidemment à la concurrence internationale. Entre temps, la révolution électronique a bouleversé l'activité : les usines sont désormais équipées de métiers à aiguilles électroniques qui remplacent les anciens métiers à navettes. On est passé de 150 à 2500 coups minute, cadence qui permet de produire beaucoup plus vite. En 1970, il subsistait à Comines 35 ateliers traditionnels qui se sont écroulés. Aujourd’hui une dizaine de rubaneries sont encore en activité à Comines France et une seule à Comines Belgique. Désormais 250 métiers produisent six cents millions de mètres de ruban par an (rubans très spécialisés : harnais en tous genres, ceintures dont les ceintures de sécurité et même rubans de médailles olympiques !).
Les géants de Comines
P'TITE CHORCHIRE est un ouvrier rubanier.
Il porte le surnom d'un fraudeur dont la barque s'appelait la petite sorcière.
GRANDE GUEULOUTE est l'épouse de P'TITE CHORCHIRE.
Elle est particulièrement connue pour son verbe haut.
BURCHARD, seigneur de Comines ayant participé à la 1ère croisade(1099)
MESSIRE DE COMINES, qui évoque la Confrérie de la France Louche dont il porte le costume rouge et or aux couleurs de la famille de la Clyte dont est issu Philippe de Comines.
ALYS est une géante portée de 3m50 représentant une drapière du XIIIe siècle.
JEAN II DE LA CLYTE et son épouse JEANNE D’ESTOUTEVILLE sont les 2 derniers géants baptisés en 2017 lors de la Fête des Louches.
Leur histoire
P’tite Chorchire et Grande Gueuloute sont intimement liés à la Fête Historique des Louches et sont propriété du comité organisateur de la fête. Leur première apparition remonte vers les années 1890, lorsque le comité de la Fête des Louches et des Fêtes du quartier du Château eut l’idée de doter Comines de géants.
Les premiers géants étaient des géants portés à carcasse en osier et, il ne s’agissait pas de personnages légendaires ou historiques comme le sont souvent les géants des Flandres mais de deux figures locales de l’époque. Comines étant ville frontalière entre la France et la Belgique, avec la Lys comme frontière naturelle, il y existait une intense activité de fraude avec passage en barque. Chez le couple de géants, le mari est un rubanier qui s’adonnait à la fraude et dont la barque s’appelait précisement la « petite sorcière ». Pour son épouse qui avait le verbe haut, le nom était tout désigné : « Grande Gueuloute ».
Détruits au cours de la guerre 14-18, ils refont leur apparition en 1923. En 1963, les carcasses d’osier étant fatiguées, elles furent brûlées en feu de joie et, le lendemain, les géants réapparaissaient dans de nouvelles carcasses métalliques et dans des costumes flambants neufs. La taille des géants ayant été modifiée, il fallut prévoir de nouvelles têtes et celles ci furent réalisées sur le modèle de celles des géants de La Panne (ville flamande du littoral belge). Ces têtes assez austères qui ne devaient être que provisoires furent utilisées jusqu’en 1986. En 1987 de nouvelles têtes en résine furent réalisées par un membre de la confrérie de la Franche Louche. Les anciennes têtes sont visibles dans le local des Amis de comines.
Par rapport aux géants initiaux, les géants actuels ont gardé leur nom mais ont changé de physionomie. P’tite Chorchire avec son sarrau bleu et sa casquette symbolise le bleu vint c’est à dire l’ouvrier rubanier, évoquant ainsi la principale activité industrielle locale : la rubanerie. En 1984, en prévision de son centenaire, le Comité de la Fête des Louches mit en chantier un nouveau géant « Burchard de Comines » personnage historique en costume de croisé de 1099, saluant de l’épée ses confrères venus des alentours.
En 1987, « Messire de Comines » est baptisé. Il porte dignement le costume des membres de la Confrérie, aux couleurs de la famille de la Clyte, famille seigneuriale de Comines à laquelle appartenait Philippe de Comines. Le géant brandit la louche, symbole vivant des réjouissances.
Sources : Livret de la confrérie de la Franche Louche Article André Schoonheere.
Les origines de Comines
L’homme s’installe dans la vallée de la Lys dès la préhistoire et à Comines, majoritairement sur la rive droite moins exposée aux crues de la rivière.
Dans l’Antiquité, une voie romaine reliant Tournai à Cassel passe à proximité de la communauté rurale de Comines. Selon les « hagiographes » et la légende, une communauté religieuse aurait été fondée au IIIème siècle par Saint Chrysole qui éleva un autel (dédié à saint Pierre) et fut victime de la dernière persécution romaine.
Aux environs de l’an mille naissent la seigneurie de Comines, fief du comté de Flandre, et une dynastie de chevaliers d’ordre militaire et chrétien. Comines devient l’un des lieux de passage stratégique du comté de Flandre, ce qui la placera au coeur de nombreux conflits au cours des siècles.
Au Moyen-âge Comines a pour principales activités économiques : la draperie et le commerce. Une halle fut érigée aux environs du XIIIème siècle où les marchands commerçaient le drap, le blé... et où se tenaient les réunions des échevins et les audiences de justice. En 1276 le seigneur Baudouin, cède des privilèges (inscrits dans une charte) aux « bourgeois » qui ont ainsi les moyens d’ériger le premier beffroi symbole du statut de « ville à loi » à l’origine de l’autorité communale.
A la fin du XIVème siècle, la seigneurie de Comines devient le fief de la famille de la Clyte, famille de l’illustre chroniqueur Philippe de Commynes. A la fin du XVème siècle Jean, seigneur d’Halluin, devient seigneur de Comines avant que la seigneurie ne soit transmise à la famille de Cröy au XVIème siècle, famille de Charles de Cröy, haut justicier de la châtellenie de Lille, commanditaire des célèbres albums. Comines était alors le chef lieu du Quartier du Ferrain.
Au XVIème siècle, Comines fait partie des Pays-Bas espagnols. Les guerres de religion au cours de ce siècle, puis les guerres d’annexion de Louis XIV au XVIIème siècle, font subir de nombreux aléas et souffrances à Comines avant qu’elle ne devienne « Comines la Jolie » et que la rubanerie ne se modernise au XVIII ème siècle.
Les soeurs jumelles : Comines France et Comines Warneton
La séparation de Comines Belgique et de Comines France s’est faite en plusieurs étapes : Quand le comté de Flandre appartenait aux Pays-Bas espagnols, les deux Comines ne faisaient qu’une ville, pourtant déjà marquée par une « délimitation » : Comines-Nord appartenait en effet à la châtellenie d’Ypres et Comines-Sud à celle de Lille.
Puis, ce sont trois traités qui vont sceller le sort des deux Comines. D'abord en 1668 par le traité d'Aix-la-Chapelle, conclu par Louis XIV cédant Comines-Nord à l’Espagne et rattachant Comines-Sud à la France. Sous la direction de Vauban, le château de Comines est fortifié, comme toutes les autres places susceptibles de protéger la frontière.
Puis Comines Nord fut rattachée provisoirement au royaume de France en 1678 par le traité de Nimègue qui reconnaît à Louis XIV la Châtellenie d’Ypres. A la fin du règne du roi Soleil, le traité d'Utrecht en 1713, rétablit la frontière sur la Lys : Comines Nord tombe dans l'escarcelle des États autrichiens, devenant Comines-Autriche avant d’appartenir au Royaume des Pays-Bas en 1815 et de devenir belge à partir de 1830.
Paradoxe de son Histoire, Comines conserve un seul corps échevinal avec une Maison Communale et un bourgmestre à Comines-Sud, ainsi que des échevins de chaque côté, qui traitent les affaires de Comines-Nord dans un cabaret nommé l’Hôtel du Baron. Les deux Comines conserveront un seul corps échevinal jusqu’à la Révolution.
Comines durant les conflits mondiaux du XXème siècle à aujourd'hui
Comines, théâtre de nombreuses batailles au fil de son histoire, n’est pas épargnée au XXème siècle. En effet, durant la Grande Guerre, Comines se retrouve à proximité de la ligne de front. Le 4 octobre 1914, Comines France est traversée par 400 cavaliers mais c’est véritablement à partir du 14 octobre que les allemands arrivent en masse à Comines France et à partir du 15 octobre à Comines Belgique. La ville constitue un point de passage sur la Lys, ou encore un point de départ et de repos des troupes tout en offrant un poste d’observation du front. Un état major et des services de santé s’y installent. Le Kaiser Guillaume II y viendra inspecter le front. Les troupes allemandes s’installent durablement dans les deux Comines… La cité, évacuée en mai 1917, fut totalement détruite lors des combats entre les Anglais et les Allemands. Comines- France sera libérée le 16 octobre 1918.
En mai 1940, Anglais et Allemands s’affrontent de nouveau à Comines, lors de la Bataille du Canal Ypres-Comines. Les écluses et les ponts sont détruits, les alliés reculent, la France et la Belgique capitulent. Comines occupée commence alors une période de restrictions et de peurs pour les uns, d’exode pour les autres. La Ville subira 8 bombardements aériens dont 2 meurtriers. Le 6 juin 1944 est marqué par le débarquement des alliés en Normandie dont les troupes gagnent le Nord de la France en Août en 1944. Les troupes britanniques, accueillies en libérateurs, entreront finalement dans Comines France puis Comines Belgique le 6 septembre 1944.
Reconstruite après la 1ère guerre mondiale essentiellement dans le style régional, néo flamand, Comines France a conservé son beffroi et ses traditions, notamment la fête des Louches. Aujourd'hui, la Lys est le lien entre les deux cités. Comines France et Comines Belgique ont appris à vivre au même rythme et poursuivent ensemble des actions de développement, grâce à une cohabitation facilitée par l’ouverture des frontières européennes.